En douze chansons et autant de hits sur mesure, It doesn’t matter anymore aguiche les charts avec suffisamment d’humilité pour prétendre à une coexistence pacifique avec les despotes Gallagher et les néo-nababs de Prodigy, ministres plénipotentiaires du nouveau rock britannique. Inoffensive et gentiment rétro l’option I wish it could be 1965 again clignote sur […]
En douze chansons et autant de hits sur mesure, It doesn’t matter anymore aguiche les charts avec suffisamment d’humilité pour prétendre à une coexistence pacifique avec les despotes Gallagher et les néo-nababs de Prodigy, ministres plénipotentiaires du nouveau rock britannique. Inoffensive et gentiment rétro l’option I wish it could be 1965 again clignote sur tous les compteurs du bord , la pop acidulée des Ecossais Supernaturals séduit par son honnêteté, sa naïveté et sa lucidité. Oublier une de ces trois composantes essentielles de la tablature pop, c’est s’exposer à devenir un rhéteur (Weller) ou pire, un faiseur (Cast, Ocean Colour Scene). Ainsi ne boudera-t-on pas le plaisir immédiat, presque puéril, procuré par Lazy lover, Love has passed away ou encore The Day before yesterday’s man, authentiques hymnes de poche. Aux grincheux qui moufteront en évoquant la légèreté du propos, plus futile qu’utile, on rétorquera que les Supernaturals n’ont certes qu’un seul message à délivrer ce dont s’acquitte sans peine la sympathique Cheetah de la pochette mais il est universel : Smile.