Un premier album qui récite les yeux fermés toute la syntaxe de la soul américaine.
De Durand Jones & The Indications, on connaissait jusqu’à présent la voix chaude de son chanteur. On apprend que le batteur de la bande, Aaron Frazer, possède lui aussi un timbre à faire chavirer les cœurs sensibles : ces âmes éraflées qui aiment les mélodies cuivrées, les cordes suaves et cette soul typiquement américaine, où l’émotion et le sens des orchestrations sont tout sauf de vains principes.
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Convaincu que le monde serait nettement plus réjouissant s’il ressemblait un tant soit peu aux albums de Marvin Gaye et Curtis Mayfield, l’Américain, basé à Brooklyn, profite donc de ce premier lp, produit par Dan Auerbach des Black Keys, pour s’immiscer dans la grande tradition de la soul music. Sans pour autant tomber dans l’exercice de style un peu vain.
Une touche de “feel good”
L’idée, après tout, est de s’introduire, c’est-à-dire de glisser au sein de ces douze compositions, usant d’anciennes recettes de fabrication, une certaine dose de classe et de singularité. En cela, Aaron Frazer semble déjà appartenir à une espèce rare : celle des talentueux mélodistes, inlassables pourvoyeurs de feel good songs qui, sans prétendre bousculer les codes, parviennent à séduire avec des disques dont on souffre de l’absence une fois l’écoute terminée.
Introducing… Secretly Canadian/PIAS
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