Dans le cadre de sa nouvelle campagne de communication #ITTAKESCOURAGE*, Ray-Ban et les inRocKs invitent de jeunes talents à partager avec nous le courage qu’il leur a fallu pour faire face aux critiques. Rencontre cette fois-ci à Metz avec le groupe d’electro-soul Portland, la veille de leur concert au festival Ondes Messines.
Trois ans après “Deezy Daisy“, le single pop et sucré qui l’a fait connaître sur la toile, le groupe messin Portland s’apprête à sortir un premier EP dans un registre inattendu. Puisant désormais ses influences dans l’electro-soul nocturne de Banks et de FKA Twigs, Portland se préparait le 30 juin dernier à présenter pour la toute première fois son nouveau set, devant la foule du festival Ondes Messines – sa plus grande audience à ce jour. Un double défi qui allait les confronter aux attentes de leurs fans et à celles d’un public non initié, curieux de découvrir leur univers. Rencontre avec les membres de la bande pour en savoir un peu plus sur leur état d’esprit, la veille de leur « opération séduction ».
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Pour vous, qu’est-ce que le courage ?
Le courage, d’une certaine façon, ce pourrait être de ne pas aller à l’encontre de ses envies, de ses motivations, de ce qui nous anime. En d’autres termes, ce serait assumer ses choix, croire en ses convictions, ne pas se laisser dévier de la vision que l’on se donne, que l’on veut de soi. Dans ce sens, le courage pourrait être synonyme d’authenticité.
Quel acte dans le passé, vous a demandé du courage ?
Lorsque nous nous sommes retrouvés à deux après le départ de notre ancienne chanteuse, il a fallu que l’on se pose la question de savoir ce que nous voulions : arrêter ou poursuivre et aller au bout de ce que nous avions commencé ensemble des années auparavant. C’est ce qui nous a poussé à rechercher une nouvelle voix, qui en l’occurrence est devenue celle de Camille.
Comment l’opportunité de jouer à Ondes Messines s’est présentée et quelle a été votre réaction ?
C’est par le biais d’acteurs de la vie culturelle locale que nous avons reçu la proposition de jouer sur ce festival. Des gens avec qui nous avons noués des liens forts depuis plusieurs années, et qui suivent notre évolution. Nous n’avons pas hésité une seule seconde : Ondes Messines, c’est l’assurance de moyens logistiques et techniques au top. C’est sur scène que l’on se sent le mieux, puisque c’est là que s’expriment concrètement nos productions. L’appréhension se faisant tout de même ressentir car il s’agit d’être à la hauteur de l’événement.
Vous êtes originaires de Metz. C’est difficile d’être face à une partie du public qui vous connaît depuis longtemps ?
C’est une certaine forme d’appréhension qui nous anime, et aussi de l’excitation car nous jouons chez nous, sur la plus grosse scène extérieure de l’année, et nous proposons pour la première fois notre nouveau set. On a hâte d’en découdre et d’avoir enfin des retours sur ces longs mois de préparation.
Vous êtes de retour avec un nouvel univers artistique. Pensez-vous être attendus au tournant par vos fans ?
La réaction de ceux qui nous suivent depuis le début a une valeur particulière. La comparaison avant/après semble inévitable. Mais notre musique évolue en même temps que nous, elle n’est pas en désaccord avec nous-mêmes. Cette authenticité, les gens qui nous suivent peuvent la ressentir. C’est plus la curiosité que le jugement qui doit transparaître.
Selon vous, la pression est plus élevée pour un festival ou pour un simple concert ?
Dans le cadre d’un festival, il est évident que le public ne vient pas uniquement pour toi. Il faut donc composer avec un auditoire qui demande à être convaincu. La pression n’est pas plus élevée mais l’attente n’est pas la même. En revanche, jouer sur un plateau simple n’est pas forcément plus aisé : il faut être à la hauteur des gens qui nous suivent et apprécient notre musique. Dans les deux cas, il s’agit plus d’émulation que de pression et il est essentiel de donner le meilleur de soi.
Vous n’avez pas peur de jouer devant des gens qui viennent pour des artistes plus “grand public” ?
Nous essayons d’y voir une façon de diffuser au plus grand nombre notre univers, sans a priori sur les personnes qui sont en face de nous. Ça ne peut pas plaire à tout le monde mais en donnant le maximum, nous espérons réussir à convaincre les plus sceptiques que nous avons notre place sur le circuit.
Vous avez des astuces pour vous donner du courage ? Que faites-vous juste avant de monter sur scène ?
On se fait systématiquement un gros câlin (rires) ! Plus sérieusement, on se rassure les uns les autres, on répète à voix haute les structures et mélodies. Tout peut être sujet à nous mettre en condition, même les dernières vidéos faisant le buzz sur le net. L’essentiel étant de ne pas stresser. Se dire à quel point nous sommes chanceux de pouvoir vivre ces moments-là, est aussi une réelle source de motivation. L’énergie si particulière d’un concert, d’un public qui nous attend… cela donne forcément du courage.
*Cela demande du courage
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