Un condensé des meilleures citations d’artistes, piochées çà et là dans des interviews accordées (en 2014) aux Inrockuptibles.
John Lydon (no 989, 12 novembre)
“Enfant, je chantais bien, mais j’ai volontairement saboté mon chant, pendant des années, pour échapper à la chorale de l’église et aux prêtres pédophiles.”
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The Black Keys (no 962, 7 mai)
“Ce qui est triste, c’est que la musique soit à ce point dévaluée. Internet a tout détruit. Les magazines de musique ferment les uns après les autres. Les gens n’achètent plus de disques. C’est terrible ! La musique est la seule forme d’art à souffrir autant.”
Sébastien Tellier (no 984, 8 octobre)
“Je ne suis pas un jet-setter. Je préfère regarder une série à la maison qu’aller à une fête casse-tête.”
Baxter Dury (no 979, 3 septembre)
“Si je pouvais gagner plus d’argent, ça m’irait aussi. J’aimerais posséder un hélicoptère. D’autres musiciens possèdent un hélicoptère : ce n’est pas mon cas, j’en suis inquiet.”
Miossec (no 959, 16 avril)
“Un jour, un médecin m’a expliqué ce dont je souffrais. Il m’a dit : ‘Plus une goutte d’alcool ou c’est la chaise roulante.’ J’ai dû fixer une date : celle de mon dernier verre. Le médecin m’a accordé une semaine de grâce, pendant laquelle je me suis offert les meilleurs vins.”
Kidi Bebey (à propos de son père Francis Bebey) (no 991, 26 novembre)
“Quand notre mère voulait lui faire un beau cadeau, elle lui offrait une bande magnétique.”
Thurston Moore (no 987, 29 octobre)
“Je ne suis pas du tout un guitar-geek. Quand des gens veulent m’emmener dans un magasin de guitares, je fuis. J’ai déjà une guitare, pourquoi j’en voudrais une autre ?”
The Brian Jonestown Massacre (no 966, 4 juin)
“Il y a des groupes ou des artistes que je n’écoute pas simplement à cause de la manière dont ils s’habillent ou des gens qui les écoutent. Hot Chip, par exemple. Qui a envie d’être ces mecs ?”
Camélia Jordana (no 980, 10 septembre)
“J’adore chanter mais je n’aime vraiment pas ma voix, je la trouve stridente et irritante. Je sais qu’elle est particulière, puissante et cassée… Je déteste l’entendre, même quand je parle. Mais grâce à elle, j’ai une vie plutôt cool.”
Christine and the Queens (n° 971, 9 juillet)
« Je pense que je vais faire évoluer le personnage de Christine. Elle n’est pas assez caractérisée pour que j’aie besoin de la tuer à chaque album à la manière d’un Ziggy Stardust. C’est comme un alter-ego scénique, qui peut grandir, vieillir. »
Lykke Li (no 963, 14 mai)
“On attendait sans doute de moi que je fasse danser les gens, que je fasse le show. La version de The Magician n’a rien à voir avec moi, ça ne me ressemble pas. J’ai décontenancé le public, je pense que beaucoup se sont dit qu’il y avait erreur sur la marchandise.”
Rodrigo Amarante (à propos de Los Hermanos) (no 948, 29 janvier)
“On avait pris l’engagement les uns envers les autres de ne jouer que pour le plaisir, ou par nécessité d’exprimer ce qu’on avait à dire. Quand on a commencé à jouer pour pouvoir se payer des voitures ou des piscines, on s’est arrêté instantanément.”
Damon Albarn (n° 958, 9 avril)
« Ma mélancolie, c’est une vieille amie, ma plus ancienne et fidèle amie. Je ne me bats pas contre elle, je la considère comme une tristesse heureuse. C’est le lot normal d’un homme de 45 ans, ce mélange de joie et de chagrin. »
Asgeir (n° 948, 29 janvier)
« La noirceur, au propre comme au figuré, j’ai vécu toute ma vie avec. Dans mon village, il fait nit 24 heures sur 24 en hiver, beaucoup de gens sombrent alors dans la dépression. Puis viennent les jours sans fins de l’été, et ils sont extatiques. On passe d’un extrême à l’autre, mais sans équilibre. »
Joseph Mount (Metronomy) (no 950, 12 février)
“A 31 ans, je pense que j’appartiens à la dernière génération qui culpabilise d’utiliser un ordinateur pour faire de la musique.”
Luzmila Carpio (no 960, 23 avril)
“La première fois que j’ai entendu la radio, je me suis demandé comment les chanteurs étaient rentrés dans ce petit appareil.”
Aquaserge (no 966, 4 juin)
“Chaque fin de disque vinyle, le sillon après la musique, a un son particulier. J’ai fait une liste des fins de vinyles que j’aime dans mes disques. Je compte en faire une compilation, peut-être un disque.”
Kaaris (n° 945, 8 janvier)
« Au Maroc, une fois, un mec est venu me voir et m’a demandé si je pouvais chanter pour sa fille. Je lui ai dit : ‘T’es sûr que tu veux que je chante Zoo pour ta fille ?’ (rires) »
Nick Mulvey (no 964, 21 mai)
“Une bonne chanson doit avoir la juste quantité de citron et la juste quantité de sucre.”
Eyadou Ag Leche (Tinariwen) (no 952, 26 février)
“Tu ne chantes pas sur un champ de bataille.”
SBTRKT (no 985, 15 octobre)
“Mon anonymat me permet de laisser la musique parler à ma place. C’est ma principale ambition. Pour le premier album, je n’accordais même pas d’interviews. Je voulais que les gens rencontrent ma musique directement, sans qu’elle soit altérée par mes propos.”
Julian Casablancas (n° 984, 8 octobre)
« Quand j’ai entendu la chanson que les Daft Punk me proposaient, ma première réaction a été de leur dire : « gardez-là en instrumental, ne gâchez pas cette merveille avec ma voix !’
Dick Annegarn (no 961, 30 avril)
“J’ai rêvé de finir ma carrière comme je suis en train de la finir.”
Lana Del Rey (no 967, 11 juin)
“La vie a été tellement dure avec moi ces quatre dernières années que j’ai énormément cherché réconfort et conseils dans l’au-delà. (…) J’ai tellement dû affronter l’esprit analytique des gens que je me suis réfugiée dans le spirituel.”
Philippe Katerine (no 958, 9 avril)
“J’ai acheté des poules récemment alors que, paradoxalement, les gallinacés me dégoûtent.”
FKA Twigs (n° 977, 20 août)
« Je pourrais arrêter la musique si ça ne me rend plus heureuse. Je me sens capable d’abandonner n’importe quoi et n’importe qui sur Terre. Depuis l’enfance, j’ai toujours té comme ça : si quelque chose ne me plaît plus : j’arrête et je disparais. »
Klaxons (n° 969, 25 juin)
« Ce premier single (There Is No Other Time) dit très clairement ce que nous sommes : un groupe pop, et voilà la chose la plus pop que nous ayons. C’est la chose la plus courageuse que nous ayons faite jusqu’ici, nous en sommes très fiers. Mais nous avons toujours été un groupe provocateur, de toute façon. »
Caribou (n° 983, 1er octobre)
« Le fait de jouer devant de plus en plus de monde, de voir les gens connaître mes textes et les chanter en chœur, s’intéresser à ce que je disais, le fait de les voir faire la fête sur ma musique… C’était fou. Mais il y a eu un effet secondaire : je n’avais jusqu’alors jamais fait ma musique pour quelqu’un d’autre que moi-même. »
Joke (n° 968, 18 juin)
« Si tu fais du rock, je pense que c’est déjà dur de convaincre un mec comme Alex Turner de travailler avec toi. Alors en étant un rappeur français, je pense que c’est encore moins simple. En tout cas, j’adore ce groupe. Musicalement, les Arctic Monkeys sont peut-être mon groupe préféré. »
King Krule (n° 956, 26 mars)
« A Sydney, je me suis réveillé à l’hôtel vers 1h du matin. Je suis descendu à l’accueil et là, Jonto discutait avec les filles de Warpaint, Earl Sweatshirt et Jono de Jagwar Ma. Je suis monté en voiture avec eux et on est allés dans un studio. On a fait de la musique tous ensemble jusqu’au lever du soleil. »
Para One (n° 971, 9 juillet)
« Quand j’ai commencé à mixer, je le vivais mal, je ne voyais pas où était l’intérêt de mater des gens qui transpirent sous des lumières rouges à deux heures du matin. Plus le temps passe, plus ça m’émeut. »
The Do (n° 983, 1er octobre)
« J’ai fini par nourrir une véritable allergie vis-à-vis de ces albums rock ou folk dont on ne sait plus s’ils ont été enregistrés l’an dernier ou avant ma naissance. Pour moi, un mec comme Jack White est enfermé dans un siècle qui n’est plus le nôtre, à défendre une conception de la musique qui est complètement périmée. Aujourd’hui, il n’y a pas plus passéiste que lui. »
François & The Atlas Mountains (n° 954, 12 mars)
« Je comprends la catharsis comme le fait d’aller au plus profond de choses, de mettre le doigt là où ça fait mal et, ce faisant, de régler les problèmes. La musique ne me soigne pas mais crée une zone hors de ce que je subis, dans laquelle je peux voyager. »
Mac DeMarco (n° 961, 30 avril)
« Parfois j’hallucine quand je vois tous ces gosses surexcités qui montent sur scène pour se jeter dans la foule comme des dingues. Mais j’hallucine encore plus quand je vois les vigiles les virer sans ménagement. C’est un putain de concert, les mecs, c’est fait pour ça ! »
Danny Brown (n° 952, 26 février)
« Je ne me défonce pas pour faire la fête. J’adore ça mais je dois me défoncer aussi pour dormir. Je ne dors jamais, je ne fais que des cauchemars, c’est invivable. »
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