Un patronyme emprunté à une chanson du Hunky Dory de David Bowie et un âge qui les a sans doute obligés à demander, il y a peu, les passeports de leurs cousins plus âgés pour acheter de l’alcool. Le chanteur des Kooks est vraiment jeune, la musique qu’il joue a vingt ans de plus que […]
Un patronyme emprunté à une chanson du Hunky Dory de David Bowie et un âge qui les a sans doute obligés à demander, il y a peu, les passeports de leurs cousins plus âgés pour acheter de l’alcool. Le chanteur des Kooks est vraiment jeune, la musique qu’il joue a vingt ans de plus que lui, elle est même plus âgée que le beau Hunky Dory, et va directement piller le répertoire sixties. Les Kooks donc, ou le nom de la nouvelle révélation pop-rock d’outre-Manche qui fera le printemps cette année, originaire de Brighton. Pas de coup marketing néanmoins, dans The Kooks, le The n’est pas conjoncturel, il ne symbolise en aucun cas le port de la Converse ou la veste étriquée. Le The de The Kooks (qui signifie Les Dingues’) s’apparente plutôt au The de The Kinks ( Les Barges’) : leurs guitares s’inscrivent dans cette tradition de pop anglaise sociologico-cool qui, derrière des refrains classiques et des accords tout bêtes, raconte des petits détails de la vie quotidienne.
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Chez The Kooks, la vie quotidienne, c’est, par exemple, des histoires d’éjaculation précoce, comme sur le superbe Eddie s Gun, qui donne envie d’appeler The Kooks The Cocks’ (qui signifie, pour rester poli, Les Kikis’). The Kooks rappellent plus que jamais les trois jouvenceaux de Supergrass qui, il y a onze ans, se faisaient engueuler par leurs mamans dans le jouissif Caught by the Fuzz ? il suffit d’ailleurs d’écouter le deuxième titre de Inside in/Inside out pour saisir l’énorme ressemblance entre les deux groupes : See the World semble être joué et chanté par la troupe de Gaz Coombes. Des similitudes avec d’autres petites tribus pop, on en trouvera à volonté chez The Kooks, leur album ressemblant à un hypothétique best-of des La s, Razorlight et The Coral ? de ce gabarit, c’est beaucoup plus rare que ça n’y paraît. Surtout que le groupe est réputé pour reprendre, entre autres, des morceaux des Rolling Stones ou mieux, le fameux Crazy de Gnarls Barkley. Que ce soit clair donc : The Kooks ne se sont pas contentés d’emprunter leur nom au titre de la chanson de Bowie, ils en ont aussi piqué le sens originel.
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