A l’occasion de la sortie de son nouvel album éponyme, Keren Ann a interprété devant nos caméras trois titres en acoustique pour notre quatrième Inrocks Session. Découvrez dés aujourd’hui cette session live exclusive.
Sans cris ni tapage, Keren Ann a imposé au fur et à mesure des années, et des albums, sa plume douce amère, sa voix feutrée et son romantisme cinématographique. Ce petit bout de femme sans racines ni attaches aurait pût profiter des lumières du show bizz à l’époque où, associée à Benjamin Biolay, elle avait publié un premier album solo, La Biographie de Luka Philipsen, et participé à l’écriture de l’album du retour d’Henri Salvador, Chambre avec vue, grand champion des Victoires de la Musique en 2001. Il n’en fallu pourtant pas plus pour que celle que l’on comparait un peu trop facilement à son aîné Françoise Hardy préfère prendre la tangente, afin de gérer sa carrière à l’envie, et non au besoin. Avec La Disparition, puis Not going anywhere et Nolita, c’est finalement chez ses grandes s’urs folk, Joni Mitchell et Suzanne Vega, que l’on ira chercher des traits de ressemblance.
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Farouchement indépendante, Keren Ann cultive son côté touche-à-tout, insaisissable, capable aussi bien d’aller jouer la comédie (musicale) en Islande chez le gourou Bardi Johannssonn pour l’interlude Lady & Bird que d’assumer à elle seule les rôles de manager, producteur et même parfois d’ingénieur du son sur ses propres albums. Polyglotte, elle s’est très vite éloignée de la nouvelle chanson française en écrivant ses albums en partie en anglais, et réenregistra même son album La Disparition dans la langue de Shakespeare. Signée sur le label Blue Note aux Etats-Unis ? comme sa consoeur jazz Norah Jones ? elle jouit là bas d’une réputation croissante qui devrait se renforcer ces prochains mois, à l’occasion de la sortie de son nouvel album éponyme, cette fois ci directement enregistré en anglais.
Keren Ann ne dépareille pas dans la discographie de la songwriteuse. Cette fois ci pourtant, en tant que productrice de l’album, Keren a tout particulièrement soigné l’habillage de sa musique, laissant l’espace s’immiscer à l’intérieur de ses mélodies pour mieux les sublimer. A l’écoute du premier single de l’album, le splendide Lay your head down, ce parti pris minimaliste fait parfaitement respirer la mélodie : quelques battements de mains font bercer la rythmique, un harmonica s’incruste discrètement, quelques voix font un élégant tapis sonore pendant qu’une guitare un peu crade turlupine la douce voix de Keren. Les détails sont nombreux mais jamais envahissants, à l’image de cette chorale qui déploie des trésors d’ingéniosité sur l’épopée Liberty.
De passage à Paris courant mars, nous avons tenu à rencontrer Keren Ann afin qu’elle présente devant nos caméras quelques extraits de son nouvel album à venir, joués en acoustique, en toute intimité. Nous sommes repartis avec notre quatrième Inrocks Session (après Nick Garrie, Herman Düne et Cold War Kids) durant laquelle Keren Ann a joué trois titres, Lay your head down, The Harder Ships of the world et une reprise du standard country Tennesse waltz, écrit à l’origine en 1947 par Redd Stewart et Pee Wee King.
Keren Ann sera en concert le 25 avril à Nancy (l’Autre Canal), le 26 à Roubaix (le Colisée), le 27 à Lyon (Ninkasi Kao), le 28 à Tours (Chapiteau), le 29 à Brest (Cabaret Vauban), le 30 à Bruxelles (Cirque Royal), le 2 mai à Hérouville St Clair (Big Band Café), le 3 à Orléans (Astrolabe), le 4 à Nantes (Olympic) et le 5 à Paris (Olympia).
Site officiel : www.kerenann.com
Avec l’aimable autorisation de Capitol
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