De Toronto, le premier jet planant d’un Canadien multitâche. Critique et écoute.
Peut-être est-il trop pointu – insoumis, sans doute –, mais le premier album solo de Carlo Montagnese, jeune producteur partisan des grands écarts (il est l’ombre invétérée de The Weeknd mais remixe aussi Lady Gaga ou Florence And The Machine), élargit le champ des possibles de l’electro. En proposant une oeuvre musicale inspirée du Paradis perdu de John Milton, dotée d’un épatant support littéraire – indispensable pour comprendre le projet tortueux –, Illangelo pousse à l’extrême l’idée d’écoute améliorée.
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Reste qu’un concept, aussi chiadé soit-il – le packaging est formidable et les illustrations soignées –, ne suffit pas, et les successions de bribes de sons (Farewell), de tunnels interminables (Seven Phases) ou d’échos sinueux épuisent plus qu’elles ne déstabilisent. Rageant, car quelques mélodies à la hauteur de cette entreprise – comme sur Crash Landing – auraient fait de ce disque difficile un ensemble décisif.
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