Débarrassé de ses anciens croque-morts de camarades de jeu, l’Anglais Michael J Sheehy (ex Dream City Film Club) osait l’an dernier planter ses dents dans un cadavre un brin plus moelleux que celui du goth-punk : la country-gospel, avec Dirty blue Gene, premier album en solo sur lequel on découvrait que Michael avait non seulement […]
Débarrassé de ses anciens croque-morts de camarades de jeu, l’Anglais Michael J Sheehy (ex Dream City Film Club) osait l’an dernier planter ses dents dans un cadavre un brin plus moelleux que celui du goth-punk : la country-gospel, avec Dirty blue Gene, premier album en solo sur lequel on découvrait que Michael avait non seulement une âme, mais également les moyens de la faire parler. Disque de convalescence prolongée, peuplé de boxeurs ratés, de pères indignes et de fils de putes, ce nouveau Ill gotten rain s’inscrit dans le prolongement du ravissant Dirty blue Gene à la manière d’un post scriptum. Un dernier coup de poinçon sur la feuille avant de faire glisser sa langue sur le bord coupant de l’enveloppe. « Notre amour se balance au bout d’une corde » chuchote presque Michael J Sheehy sur Black hole is waiting (baby lets go) : se retrouver derrière une guitare rend rarement les hommes plus humbles. Se retrouver sans ampli, si. En baissant le volume entre un épileptique Wa cha gonna do et un Mystery train joliment parano, Michael J Sheehy, impuissant, regarde son falsetto mourir derrière un mur de reverb tel un grand brûlé qui n’est pas prêt d’oublier l’odeur du sperme et du feu mêlés.
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