L’Iguane surprend en s’associant avec deux têtes chercheuses de l’electronica allemande.
C’est sans aucun doute la collaboration la plus improbable de ce début d’année. Jamais on n’aurait imaginé Iggy Pop, au contraire de Bowie ou de Scott Walker, féru de musique électronique. Le voilà pourtant associé à deux des pointures allemandes du genre : Alva Noto, alias Carsten Nicolai, pape du glitch et collaborateur régulier de Ryuichi Sakamato, et Tarwater (Ronald Lippok et Bernd Jestram), duo berlinois distillant un trip-hop clinique, froid et lancinant, mâtiné de cold-wave. Ensemble, ils adaptent plusieurs poèmes de Walt Whitman extraits du recueil Leaves of Grass (1855).
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Musicalement, l’association inédite des trois Allemands est sans surprise mais très réussie. L’électronique froide d’Alva Noto se voit réchauffée par les rythmes chaloupés de Tarwater. En plein exercice de spoken word gothique et effrayant, Iggy Pop rappelle les performances vocales de Blixa Bargeld ou William S. Burroughs. Une sorte de confrontation entre deux rock-stars, en somme, puisque Iggy évoque Whitman en ces termes : “You know, I think he had something like Elvis.”
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