D’énormes bombes à danser aux composants punk, techno, pop et funk. Un vrai carnage pour les dance-floors.
A l’instar de Justice, Klaxons, Simian Mobile Disco ou MSTRKRFT, Digitalism brille par sa fascinante capacité à compulser les genres, les époques et les supports, n’omettant jamais de s’éclater comme des fous. Ses deux membres sont aussi différents physiquement que complémentaires musicalement. Miniblond fluet à la démarche un poil voûtée, Jence, 24 ans, compose, pose son timbre sur quelques titres, tient les claviers et joue de la guitare. De trois étés son aîné et d’origine turque, Isi, armoire à glace joviale, assume le rôle de directeur artistique. Ils se sont rencontrés en 2000 autour du comptoir d’Underground Solution, un magasin de disques où Jence travaillait comme vendeur et qu’Isi fréquentait assidûment.
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C’est sur les hymnes de Daft Punk, et plus particulièrement de Thomas Bangalter époque Crydamoure, qu’ils ont accordé leurs violons. Après quelques sets prospères à quatre mains, les deux compères en arrivent à cette urgente conclusion selon laquelle l’union fait la force, du moment qu’on est motivé, inspiré et surtout fait l’un pour l’autre. Leur alliance sacrée, Jence et Isi l’ont scellée en 2004, sous le nom de Digitalism. En une nuit fulgurante, ils composent leur premier single, Idealistic. Autoproduit, il sera pressé à une centaine d’exemplaires, avant de parvenir aux oreilles averties de Gildas Loaec. D’emblée, le co-boss du label parisien Kitsuné tombe raide dingue de cette tuerie techno-rock bâtie sur un refrain entêtant qui donne des frissons dans le dos, et la signe illico presto.
L’an dernier, après la sortie de Jupiter Room, un troisième single dans la même veine ravageuse, le duo s’attelle enfin à son premier album. La surprise est divine. Forcément, on y retrouve l’irrésistible brelan gagnant Idealistic/Zdarlight/Jupiter Room. Mais le reste impressionne aussi par sa puissance de feu, ses dynamiques affolantes. Entre ses guitares maximales, ses rythmiques gargantuesques et son vocoder en boucle, le morceau d’ouverture, Magnets, fait l’effet d’une énorme décharge électrique, sinon sexuelle. Relié à Zdarlight par un sample malin, le rock bondissant d’I Want I Want donne un aperçu convaincant des capacités vocales de Jence. Idealism est définitivement le disque à écouter en boucle tout l’été.
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