Avec un premier EP étincelant, la jeune Française démontre qu’elle maîtrise le mélange des genres à la perfection.
Voilà maintenant pile un an, nous programmions Nina pour l’une de nos soirées mensuelles Inrocks Super Club à La Boule Noire. Grand bien nous en a pris. Si le chemin à parcourir est long et la tournée des Zénith, encore loin, la Parisienne a marqué l’année avec Adieu, en cinq titres étincelants qui l’ont propulsée au rang de meilleur-espoir-de-la-pop-made-in-France-et-chantée-en-français. Le genre qui rappelle autant le Gainsbourg des années 1980 que la Clara Luciani des débuts.
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Écrites à Fuerteventura entre 2020 et 2021, les chansons qui constituent cet EP ont depuis connu mille vies en concert : “On a commencé à deux sur scène, pour des raisons évidentes de moyens, se souvient-elle. Mais de cette contrainte on a tiré des avantages : on est spontanément allés vers des choses beaucoup plus frontales. J’aime ce côté rock en live.” La formule est simple : Nina au chant et au clavier et son acolyte Nicolas Delahaye – perfusé au rock british – à la basse.
“Je tiens à ce que le live reste le plus pur possible, que les instruments soient joués par des humains”
Après la sortie du disque, sans tourneur, sans maison de disques et donc en totale autonomie, elle arrive à booker une dizaine de dates en dehors de Paris, avec passage obligatoire par les festivals normands Biches et Pete the Monkey. De quoi attirer l’œil des professionnel·les et d’Uni-T Production en particulier (November Ultra, Requin Chagrin, Patrick Watson), qui lui offre les premières parties de la tournée d’Izia : “On a pu ajouter un batteur, ce qui apporte plus de vie, et on va encore évoluer avec quelqu’un aux synthés pour me libérer un peu. J’aime bien bouger sur scène, mais ce n’est pas très pratique quand tu es coincée derrière ton clavier. Je tiens à ce que le live reste le plus pur possible, que les instruments soient joués par des humains”, poursuit-elle.
Croisée sur la scène des Trois Baudets à Paris en octobre dernier, dans le cadre du MaMA Festival, Nina nous a mis une petite claque. On avait rarement vu un mélange des genres de la sorte, comme si la pop française était partie en Erasmus à Manchester. Quand on lui parle d’un hypothétique premier album, elle répond qu’elle va prendre le temps : “J’ai découvert beaucoup de choses sur scène. Il y a forcément un truc assez brut qui va émaner de tout ça.”
Adieu (Room Records)
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