Sensation du net il y a quatre ans, le duo electro suédois enchante. Critique et écoute.
Dépasser, absolument, l’esthétique absconse, ce nom de groupe qui bataille avec la langue, ces titres cryptés – une chanson s’appelle même u-2, ça va rapporter gros sur le moteur de recherche iTunes ! Il faut ici oublier la froideur d’apparat et cette culture du mystère, à la Factory Records, parce que, musicalement, les Suédois ont quitté l’opaque.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Originellement sortis en singles (et sublimes vidéos), dont la suite des titres administratifs – b, o ou y – forme à l’arrivée le mot “bounty”, les morceaux, séparément, ne pouvaient pas dévoiler l’amplitude de cet album, sa narration qui manquait souvent au précédent, Kin.
Dans la lignée du récent et excellent album d’Austra, Bounty se danse ainsi avec l’air renfrogné, songeur ou désabusé, en une pop chimérique ou un r’n’b qui signifierait “rêve et banquise” et unirait, le temps d’une ronde folle et débridée, Crystal Castles et Cocteau Twins. Une ronde qui, bien sûr, ne tourne pas rond.
{"type":"Banniere-Basse"}