Du folk aux ambitions de comédie (?) musicale, par un ange venu d’Irlande.
No Countries, ne ment pas le titre de cet album de musique sans frontières, sans certificat d’origine contrôlée. Patrick O’Laoghaire, seul à la barre de ces chansons de tempêtes et de bonasses, ambitieuses jusqu’à caresser les cieux, est pourtant un garçon humble, effacé souvent.
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Depuis le EP Yellow Raincoats, on suit les pas titubants de cet Irlandais à barbe pirate, entouré d’une élite de la mise en son, voire mise en scène tant cette musique révèle aux yeux clos des films mentaux d’une netteté sidérante. Il a ainsi travaillé avec Conor O’Brien des Villagers ou, sur ce nouveau trésor touffu et trop court, avec le grand Rob Ellis, sans doute choisi pour ses productions pareillement intemporelles de PJ Harvey ou Anna Calvi. Car la spécialité de I Have A Tribe, comme elles, ce sont ces torch-songs à la beauté douloureuse, maltraitées et pourtant évidentes, jusqu’au classique, à l’universel.
Chantées d’une voix de drame et de larmes, elles doivent autant à la veillée qu’au cabaret, au folk qu’à Broadway. Mais un Broadway de soir de black-out, où Woodkid chanterait Brecht. Ce qui donne Tribal ou Psalm, deux des chansons les plus troublantes du moment
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