En 2017, des jeunes gens modernes jouent de la cold-wave : savoureux.
Le teint de ce rock est effectivement de porcelaine : pâle, translucide. Mais avec de grosses rayures noires : les séquelles d’une vague de froid carabinée qui s’est abattue sur ces deux garçons lors de leurs incessantes fugues. De la France à l’Allemagne en passant par l’Espagne pour Julien Bracht, de Cork à Francfort en passant par Londres pour Markus Nikolaus.
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Née en club, développée en laboratoire, leur musique en est ressortie épaisse, poisseuse, surchargée de synthés grandiloquents et de tics de production fantasmés chez Factory Records. Ici, on ne joue pas de la batterie, mais des marches martiales ; on ne chante pas mais on brâme ; on n’offre pas des mélodies mais des hymnes où caler son mal-être. Mais pourtant, à l’image de Bones ou Remember, et comme parfois chez Editors ou Interpol, ce rock ténébreux peut se révéler étonnamment séduisant malgré sa tête à claques et son fond de teint cadavérique. Il offre même un joli arc-en-ciel : un dégradé de gris.
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