Entre dubstep et BO de Carpenter, un choc thermique venu de Bristol.
Originaire de Southampton mais localisé depuis cinq ans sur la turbulente scène dubstep de Bristol, David Corney – alias Hyetal – prolonge seul et en grand format les travaux souvent collectifs (avec Baobinga ou Peverelist) entamés depuis quelques saisons en maxi. Moins orienté dance-floor que son autre projet, Velour, Hyetal est un réceptacle assez fascinant d’influences disparates, allant de la cold-wave aux soundtracks synthétiques et anxiogènes des années 80 dont John Carpenter a déposé le brevet, du funk ascétique de Prince aux paysages boréaux de Boards Of Canada.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Tout ceci digéré à travers les boyaux en forme de basses torsadées du dubstep, ou pilonnés par des beats contondants, donne forcément un caractère à la fois familier et mutant aux dix morceaux sans temps mort de Broadcast. Beach Scene démarre comme du Cure période Pornography pour s’abîmer sur un rivage semblable à celui d’Alerte à Malibu, mais après une attaque de requins. Le final grandiose de Black Black Black, avec la voix d’une sirène inconnue nommée Alison Garner, renoue quant à lui avec les plus belles heures gothiques de Massive Attack période Protection.
{"type":"Banniere-Basse"}