Posée sur des chardons ardents, la pop écossaise ne tourne pas très rond. Et c’est bon.
Précision importante : Hyacinth, le nouvel album du quatuor écossais de Spinning Coin, révélera toutes ses qualités seulement s’il est écouté en intégralité, tant chaque morceau de ce disque complexe réagit au précédent, formant ainsi un parcours varié et surprenant. Qu’on ne se laisse pas berner par le ravissement ensoleillé de l’introductif Avenues of Spring. Dès Feel You More Than World Right Now, Spinning Coin passe la seconde et tutoie la pop racée jouée pied au plancher par de glorieux aînés (The Smiths ou The La’s).
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Composés à quatre mains par Sean Armstrong et Jack Mellin (à l’exception du plus passe-partout Black Cat, écrit par Rachel Taylor), les onze plages de Hyacinth cachent des trésors de dissonance et de décrochements qui empêchent sa pop de tourner complètement rond. Par endroits, on aurait presque l’impression d’entendre Daniel Johnston mettre son nez dans des entrelacs de guitares un peu trop parfaits. Signé sur Geographic Music, le label de Stephen McRobbie (The Pastels), Spinning Coin est un descendant direct du groupe écossais qui a su trouver sa voie dans un amour évident pour l’indie rock américain (Nirvana, Deerhunter). Un vrai rollercoaster d’émotions et d’influences.
Hyacinth Geographic/Sony Music
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