Borlange, quelque 200 kilomètres au nord de Stockholm, semble perdue au milieu de rien : des jolies maisons en bois peint avec des bougeoirs sur les fenêtres, un petit centre commercial fifties, des églises sous la neige, la course de ski de fond Vasalopett. Borlange compte aussi un fameux disquaire d’occases, regorgeant de trésors power-pop, […]
Borlange, quelque 200 kilomètres au nord de Stockholm, semble perdue au milieu de rien : des jolies maisons en bois peint avec des bougeoirs sur les fenêtres, un petit centre commercial fifties, des églises sous la neige, la course de ski de fond Vasalopett. Borlange compte aussi un fameux disquaire d’occases, regorgeant de trésors power-pop, garage et rock’n’roll. Et dont le propriétaire, qui lorsqu’on lui demande pourquoi il a quatre coffrets New Rose sur le comptoir, explique que c’est parce que le label parisien reste son modèle.
Pas étonnant donc que Mando Diao, quatuor de Borlange, se soit nourri du meilleur du rock garage, mod et rhythm’n’blues sixties et seventies, brutalités adoucies par des sucreries pop sur ce second album. Moins de guitares crades, plus d’orgue déchaîné, des mélodies urgentes, une voix sûre d’elle : avec Hurricane Bar, Mando Diao s’est légèrement éloigné des ainés Sonics ou des compatriotes Nomads, pour se rapprocher de l’Angleterre du Clash ou de Jam. Et trouve du coup sa place, en 2005, pas très loin des Libertines ou des Strokes.