Un Américain aux rêves pop flamboyants : payez-vous Cash.
On vous conseille d’aller sur le site de Brent Cash et de retrouver la photo où,
à l’âge de 6 ou 7 ans, cet Américain d’Athens pose sur le canapé du salon entouré des pochettes d’Abbey Road des Beatles, de Ram de McCartney et de Wild Life des Wings. Quelque vingt années plus tard, son premier album prouve en dix éclairs éblouissants que l’enfant pop a réalisé son rêve même si, comme nous, il se demande à haute voix s’il est bien réveillé. How Will I Know If I’m Awake est un pur album de sunshine-pop réalisé dans les règles de l’art, c’est-à-dire dans un esprit régressif clairement assumé qui évite tous les écueils cyniques du pastiche ou de la génuflexion révérencieuse. Il faut même un sacré culot pour aligner ainsi des orchestrations au luxe ostentatoire, des myriades de cordes et de clavecins, de chœurs pigeonnants et de harpes angéliques, comme si le monde – et la musique – n’avaient pas bougé depuis 1968. Sous
les pavés la plage, à perte de vue. Brent Cash maîtrise si bien son sujet qu’il en transcende quasiment tous les fluides, embarquant dans sa ronde magique aussi bien les tourments wilsoniens que la candeur des Carpenters, la gracieuse légèreté de The Free Design que la béatitude exotique de Sergio Mendes, l’émouvante sagesse de Paul Williams que l’idéalisme balnéaire d’un Mark Eric. Si on n’était pas renseigné sur son millésime, on jurerait qu’il s’agit encore d’un trésor d’époque percé à jour par les pêcheurs de perles du label Rev’Ola. Savoir pourtant que des gens bien vivants pensent le songwriting avec un tel désir d’illuminer la vie est un motif d’espoir sur l’avenir du genre humain.
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/// www.brentcash.net
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