Dans quelques mois, Gary Young soufflera ses quarante bougies : un exploit. Personne n’aurait pensé qu’il puisse les atteindre. Pas même ses copains de Pavement, dont il fut pendant des années le batteur et l’émissaire auprès de tous les vieux démons ébaubis du rock’n’roll. Bravant la Faucheuse comme un liseron, Gary persiste dans les mauvaises […]
Dans quelques mois, Gary Young soufflera ses quarante bougies : un exploit. Personne n’aurait pensé qu’il puisse les atteindre. Pas même ses copains de Pavement, dont il fut pendant des années le batteur et l’émissaire auprès de tous les vieux démons ébaubis du rock’n’roll. Bravant la Faucheuse comme un liseron, Gary persiste dans les mauvaises habitudes et la folie inhérente sur un premier album solitaire passablement éméché et efflanqué. Hospital le bien nommé ressemble à une thérapie pour autistes à qui on aurait confié quelques instruments rudimentaires pour une rééducation par le bruit. Syd Barrett rencontre Lou Barlow à un congrès sur la monomanie. Toutes en bribes et lambeaux, les chansons (?) naviguent sans sextant entre dérapages acoustiques et primitivisme noisy sans collier. Complètement sonné. Au verso du disque, on voit Gary Young faire le poirier sur la gouttière de sa maison. Notre seule assistance consisterait à tenir la bâche quelques mètres plus bas. Le reste, hélas, n’est plus de notre ressort.
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