Ce deuxième album de Josh Rouse se révèle très proche de son prédécesseur, le très beau et très confidentiel Dressed up like Nebraska paru il y à deux ans. Tout comme ce dernier, Home parvient ainsi à transformer une chaîne hi-fi en autoradio ? et un deux pièces en habitacle de routière américaine. On y […]
Ce deuxième album de Josh Rouse se révèle très proche de son prédécesseur, le très beau et très confidentiel Dressed up like Nebraska paru il y à deux ans. Tout comme ce dernier, Home parvient ainsi à transformer une chaîne hi-fi en autoradio ? et un deux pièces en habitacle de routière américaine. On y gagne. Ouvrez la fenêtre, un vent chaud s’engouffre et le paysage défile à toute vitesse. Coiffé comme Martin Sheen dans Badlands, Josh Rouse en a aussi ce goût de l’errance infinie, de l’horizon vertigineux. Dans ses chansons, il ne se passe pas grand-chose mais tout peut arriver. Surtout cet état de transe particulière, décrit par Sam Shepard dans ses Balades au paradis, qui peut naître au cours d’un long voyage solitaire en voiture. Pour décrire sa musique, on pourrait avancer les notions lénifiantes d’honnêteté ou de sincérité. La singularité de Josh Rouse, on la trouvera plutôt dans cette façon de jouer de la musique comme on court après la queue d’un arc-en-ciel, dans l’interprétation ascensionnelle de chansons douces-amères fortes en mélodies. Avant lui, il y eut les Feelies, The Vulgar Boatmen ou Walter Salas-Humara. Avec lui, il y a Mark Eitzel ou plus encore Ron Sexsmith, cet autre chanteur à la bouille d’adolescent grave et aux chansons crève-cœur. On collerait bien un sticker recommandé par Bison Futé? sur Dressed up like Nebraska et Home, on verrait bien Josh Rouse dans le wagon de tête de l’alternative-country. Mais avec ses chansons aérodynamiques finement arrangées, beaucoup plus délicates que la moyenne néoplouc, lui se voit plutôt comme un chanteur pop, songwriter et homme de studio plutôt que traîne-la-route. Josh Rouse est peut-être un chanteur pop, mais alors un chanteur pop rattrapé par son passé, ses racines, cette Amérique profonde et immuable qui mériterait vraiment qu’on lui visse un accent circonflexe sur le a .
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