Opérer les machines à cœurs ouverts.
Récemment vu, dans une cave asphyxiante lors du festival The Great Escape, le Français Holy Strays avait beau jouer en plein après-midi, il a vite fait dégringoler la nuit noire sur le front de mer. D’un front de mer l’autre : c’est dans une base de sous-marins désaffectée de St Nazaire qu’a été enregistré ce single, qui laisse une part épaisse aux échos géométriques et aux bruissements de fantômes.
Sur scène comme sur disque, on retrouve cette même manière d’enfumer la techno au dub, d’opérer les machines à cœurs ouverts, d’enrôler les voix pour une farandole inquiétante, divagante. La production, en strates à peine parallèles, laissant parfois place à des cassures et gouffres béants, se charge de harceler un sens mélodique, lui, assez nonchalant, paisible.