Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sax sans jamais oser le demander… Tout sur cet instrument masculin, symbole du jazz depuis qu’il a détrôné la trompette… De ses balbutiements vers les années 1840 son invention par le bricoleur de génie Adolphe Sax, auteur de projets plus fous les uns que […]
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sax sans jamais oser le demander… Tout sur cet instrument masculin, symbole du jazz depuis qu’il a détrôné la trompette… De ses balbutiements vers les années 1840 son invention par le bricoleur de génie Adolphe Sax, auteur de projets plus fous les uns que les autres (une goudronnière, un sifflet à vapeur locomotive, un orgue-wagon, un saxophone-inhalateur hygiénique) à son emploi actuel. Malgré le soutien de compositeurs de renom comme Hector Berlioz, Jacques Halévy et Jakob Meyerbeer (« Voilà pour moi l’idéal du son »), force est de constater que le Belge farfelu eut beaucoup de mal à faire accepter son invention (une famille entière de sept instruments, du plus aigu au plus grave), qui finira tant bien que mal par être intégrée aux fanfares militaires et, plus tard, à partir de 1920, être employée par Bizet, Massenet, Saint-Saëns et Ravel, jusqu’à aujourd’hui par Luciano Berio et Karlheinz Stockhausen. Et puis déboule le jazz qui, bien sûr, en fera une grande utilisation, deviendra le terrain de prédilection du saxophone. Tout d’abord au sein des grands orchestres avant de devenir instrument soliste à part entière, mis en avant par les pionniers Coleman Hawkins, Frankie Trumbauer et Johnny Hodges. La suite, on la connaît, ce sont Lester Young, Charlie Parker, John Coltrane et Sonny Rollins et puis, aujourd’hui, Steve Coleman, John Zorn et Tim Berne. Le grand mérite de François Billard (auteur d’une dizaine d’ouvrages, le passionnant Histoires de l’accordéon, La Vie quotidienne des jazzmen américains jusqu’aux années 50, Les Chanteuses de jazz, Lennie Tristano, Django Reinhardt, Duke Ellington) est de nous faire plonger dans l’univers magique du sax, d’en raconter les histoires, les péripéties et les évolutions successives avec érudition et précision. Mais aussi de sortir de l’obscurité quelques petits maîtres de l’instrument trop vite oubliés (connaissez-vous Harlan Leonard, Fud Livingston ou Rolf Billberg ?). Soit un livre de référence de 600 pages bien remplies (entretiens, photos, dessins, discographie sélective, index) à conseiller aux amateurs de sax, mais, étant donné son prix (350 f), surtout à ceux qui ont la bourse bien garnie.
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