Retour électrique pour les Français de HEY HEY MY MY, qui se tournent vers l’Ouest américain.
Il y a trois ans, c’est le qualificatif “folk” qu’on a très certainement accolé, dans ces pages, au premier album de Hey Hey My My, Hey Hey My My. En France, la mode était alors à l’acoustique : portées par Cocoon ou par Moriarty, les guitares boudaient les amplis et la disto, et les folk-songs artisanales de Hey Hey My My se fondaient parfaitement dans ce tableau unplugged.
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[attachment id=298]Mais du fameux naturel qui revient au galop, la trajectoire du trio pourrait être un exemple supplémentaire. Car avant d’oser le songwriting dépouillé, les Français officiaient dans un groupe plus électrique qu’une centrale : British Hawaii. Et parce que dans la chanson de Neil Young, tout le monde sait bien qu’après le fameux “hey hey my my” le rock’n’roll, et bah, le petit filou, “will never die”.
“Du coup, on a un peu vécu l’étiquette folk comme un malentendu, dit aujourd’hui le groupe. On s’est sentis catalogués, parce qu’on avait toujours eu un côté plus énergique, notamment sur scène. L’électricité est donc naturellement revenue, tout comme l’envie de jouer plus rock.”
Fruit de cette évolution, le bien nommé A Sudden Change of Mood positionne les Français dans une nouvelle cour de récréation, fondamentalement américaine, où le groupe jouerait à sautemouton avec le Weezer des commencements (Not Fun Anymore), Pinback (We’re Not Meant to Last) ou Pavement (Hopeless Girl).
Si le groupe pousse la chose un tout petit peu trop loin par moments (l’excessif Oh Lord!), l’ensemble est frais et convaincant (Groove Combat), porté par des guitares qui osent les solos sans jamais tomber dans la ringardise ou la démonstration (Pool).
Produit à Paris par Frédéric Soulard (Poni Hoax), l’album a été mixé par Tony Hoffer, responsable d’un petit paquet de disques lumineux de Supergrass ou des Kooks. “On a voulu changer un peu de planète, on voulait obtenir un gros son, un son qui explose.” L’explosion de joie viendra pour nous de We’re Not Meant to Last, petit tube en puissance qui porte très mal son nom – ce groupe-là a tout pour durer.
Album : A Sudden Change of Mood (Sober & Gentle/Discograph)
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