Un premier album à écouter pour s’évader dans les grands espaces et les paysages intérieurs.
Hero pourrait être le remake arty d’un disque de 10cc. Une variation indie de Pet Sounds. Ce n’est ni l’un ni l’autre, et s’il fallait trouver à tout prix un écho au premier album de Pablo Alfaya, un songwriter de 25 ans aux origines italo-espagnoles et argentines, il serait plus juste d’évoquer son enfance, passée à Grenoble, l’esprit rêvant de grands espaces et de ces longues balades que l’on entame les pieds dans le sable en attendant le jour où l’on pourra enfin prendre la mer.
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Avec tout ce que cela évoque : ces vagues qui viennent charrier notre mélancolie (Hero in Disguise), ces nuits de solitude écoulées en pensant à l’être aimé (Sad Night, Dancing), ces levers de soleil que l’on imagine radieux (In Phase) et cette inévitable Sortie de route en fin de parcours.
Une belle innocence
Toute la beauté de Hero se trouve donc dans ces pop songs qui ne cherchent pas à provoquer le chahut sur la plage, mais bien à composer la parfaite bande-son d’un homme, arpentant l’océan, en quête de désertion – du brouhaha des villes, de la vie réelle et de ces morceaux rapidement consommables.
Ne reste finalement que cette belle innocence : celle d’un jeune artiste qui fait l’amour avec les chœurs, harmonise son spleen dans des refrains hédonistes et concocte des mélodies éternelles, de celles dont on fredonne le vague à l’âme bien des années après.
Hero Vietnam/Because
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