La pop baroque d’un Français très doué pour l’évasion.
Le nom de ce vrai-faux groupe pourrait se traduire par “Sa Baguette Magique”. Et elle efface la réalité, la grisaille, les angles saillants, la pesanteur de tout. C’est donc un monde enchanté, une utopie, une fantaisie que Charles Braud et son grand orchestre symphonique (un ordinateur) offrent sur ce premier album plein comme un œuf d’oiseau exotique, multicolore jusqu’à faire tourner les têtes mais n’oubliant pas les nuances plus grises ou mauves de la mélancolie confortable.
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Car cet album s’écoute comme un baume, un apaisement dans l’urgence et les gnons de 2015 : une fuite en avant qui culmine ici dans l’electro-pop MTV eighties de Draw a Line ou dans le rock plus physique mais tout aussi irréel du tubesque Everything at Once, qui rappelle que Grandaddy fait partie des héros nombreux du garçon. Le son, prodigieux, est l’œuvre d’une élite d’ici (Stéphane “Alf” Briat et Chab) mais le songwriting et ces fouillis d’arrangements n’appartiennent qu’au cerveau agité de Charles Braud. On remercie ce cerveau d’avoir autorisé ces quelques fuite.
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