Les premiers pas de Jack White dans le garage, avant les White Stripes.
Quand on sait avec quel effroi Jack White évoque aujourd’hui les musiciens avec lesquels il a fait ses premiers pas à Detroit, quand on l’entend parler de leur jalousie psychiatrique, de leur rancœur vacharde face à son succès, on imagine facilement que ces enregistrement de jeunesse sortent aujourd’hui à son corps défendant. A l’époque, Jack n’a pas encore développé sa propre charte graphique, ignore les codes couleur rouge/blanc et la sacro-sainte règle du no bass. Il s’habille en noir et joue, principalement, de la basse – ce qui explique mieux son jeu de guitare actuel.
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Sur les photos de ce groupe assez sommaire et banal de mersey-beat, de rockab’ ou de garage-rock un peu chochotte et amidonné, il semble déjà une pièce rapportée, extérieur, absent : il n’en est pas encore à tordre, maltraiter, dérégler l’héritage, qui lui voute les épaules, effarouche les rares parties de guitare que ses copains de balloche lui laisse jouer.
Avec le rock’n’roll, le surf ou le blues, Jack White ne fait pas le Jacquot : il est religieux, aux ordres – nous sommes en 1997, il fauda attendre le 14 juillet de cette même année avant qu’il sorte des ordres, se défroque. Littéralement aussi : la rencontre avec Meg scellera définitivement les années d’apprentissage médiocre, ces photos terribles où il est là en regardant ailleurs.
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