Premier album élégant et sincère d’un solide trio français.
Des dragons qui ressemblent à des demoiselles, une pochette qui pourrait illustrer un disque electro pour un album garantie 100 % sans ordinateurs, et un groupe de Seine-et-Marne en transit permanent entre Detroit, Londres et Los Angeles (avec une halte à New York of course). Le rock’n’roll est ici un bloc dont on ne peut rien distraire. Et c’est tant mieux, parce que le trio manie ses registres avec énergie et grâce, d’un garage poisseux à une powerpop sautillante, sans qu’aucune explication de texte ne soit nécessaire. Ce premier album brille par son élégance et sa sincérité. Ici, on ne fait pas dans le grrrl power, ni dans la minauderie girl-pop, le tout-venant en français ou le bubblegum. Alors, oui, c’est une fille qui chante (et plutôt bien, il faut dire), mais Ladylike Dragons, c’est un groupe de rock. Et ça se suffit à soi-même.
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