Compilation de la pop en dentelle d’une Australienne de Californie.
Avec son nom de rose ancienne pour jardin anglais manucuré, Hazel English joue effectivement une partition traditionnelle du folklore britannique : la noisy-pop qui rougit quand elle fait du bruit, le shoegazing en dentelle. Ce qui, adapté dans son argot californien d’adoption, est devenu la dream-pop : une écriture vaporeuse, aux rebonds moelleux, qui laisse traîner les arpèges, soigne l’électricité au sucre, chuinte les harmonies vocales en “ouuuuuuuuuuh” candides.
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L’Australienne nomade aurait donc largement pu trouver un toit chez le label Sarah Records, à l’époque (les années 1980) où la petite écurie de Bristol inventait sans le savoir, et sans le vouloir, un son et une esthétique qui continuent d’imprégner la pop à guitares pâles d’Amérique. Mais heureusement, sur cette compilation de ses premiers singles, Hazel English met son grain de sel, et même de poivre, dans cette musique désormais codée et calibrée.
En fin de parcours, elle révèle même ce que pourrait devenir, après ces bluettes d’apprentissage, son songwriting précieux, sur un That Thing nettement plus imprévisible, synthétique et tubesque. Une formidable rampe de lancement pour des aventures à venir.
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