Trois albums de rock faussement planant et plein de vie.
Le Canadien Tim Hecker jouit d’une réputation enviable : il fait partie d’une poignée de musiciens électroniques, comme Fennesz, dont on a envie d’écouter les albums d’une traite pour voir jusqu’où ils vont nous mener. Son dernier disque en date, Harmony in Ultraviolet, est sorti au même moment qu’étaient réédités deux de ses précédents, dont le très beau Radio Amor, paru à l’origine (en 2003) sur le défunt label allemand Mille Plateaux.
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Faussement ambiante ou atmosphérique, la musique de Tim Hecker, notamment sur Harmony… et Radio Amor, se dévoile comme une suite d’études impressionnistes : chaque morceau travaille des tonalités, des couleurs, des émotions même. L’ensemble construit ainsi une sorte de toile aux limites de l’abstraction. Mais Hecker sait tenir son auditeur : ici et là, il ajoute un rythme, une pulsation, un battement de cœur ou un accord de guitare qui surgit d’une brume d’effets hantés – on pense régulièrement à My Bloody Valentine. Sa formule trouve toute sa finesse sur Harmony in Ultraviolet, où les drones vibrent, gémissent, s’enlacent avec la subtilité qui emplissait déjà Radio Amor.
Egalement disponible Radio Amor et Haunt Me Haunt Me, Do It Again chez Alien 8, en import.
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