Hank Williams : à l’occasion de la sortie de Hanky Panky reprises par The The de onze de ses chansons , quelques éclaircissements sur une vie de damné. Hiriam “Hank” Williams est mort minablement, au matin du 1er janvier 1953, à l’arrière d’une limousine qui le conduisait vers une autre ville, vers un autre […]
Hank Williams : à l’occasion de la sortie de Hanky Panky reprises par The The de onze de ses chansons , quelques éclaircissements sur une vie de damné. Hiriam « Hank » Williams est mort minablement, au matin du 1er janvier 1953, à l’arrière d’une limousine qui le conduisait vers une autre ville, vers un autre concert. Sa vie et sa mort ressemblent à une chanson de country, avec ses sommets et ses abysses. Vingt-neuf années trop courtes qui auront pourtant offert au monde sa première chanson de rock’n’roll recensée Move it on over, en 47 et les fondations de la musique country & western.
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Après un premier verre d’alcool descendu à 11 ans, il passe les dix-huit années suivantes à se défoncer au whisky et aux drogues en particulier avec d’étranges pilules médicamenteuses censées soulager ses terribles douleurs de dos. Sa vie amoureuse se déchire entre deux femmes, sa mère et sa première épouse Audrey. Alcoolisme, problèmes cardiaques, ravages amoureux : de ce catalogue de douleurs Hank tire ses plus grandes chansons.
Il faut bien distinguer deux Hank Williams : le premier, auteur de titres exotiques comme Kaw-liga, Jambalaya et Honky tonkin’. Le second, capable des plus belles chansons de blues jamais écrites par un Blanc : I’m so lonesome I could cry, Your cheatin’ heart, Cold, cold heart. Il existe dans ces titres une sincérité, une émotion nue contre laquelle le temps ne peut rien, une émotion rendue plus crue encore par ce destin terrible qui fera de lui le James Dean de la country. S’il avait vécu, nous l’aurions peut-être connu dans un cabaret de Las Vegas, chantant dans un costume à paillettes pour des veuves aux cheveux teints en bleu. Mais Hank est mort à 29 ans, en martyr. Les tournées interminables et ce poids terrible sur son coeur trop faible auront eu raison de lui. Six mois après sa mort, le jeune Elvis Presley investissait les studios Sun. Que serait-il advenu du pauvre Hank si un Colonel Parker avait pris sa destinée en main ?
Quarante ans après sa mort, la musique d’Hank Williams reste indélébile, éternelle, et deux morceaux de choix viennent s’ajouter à l’hommage qu’on lui rend : d’abord une biographie épatante par le journaliste anglais Colin Escott , puis un album de The The, Hanky Panky, sur lequel Matt Johnson chante onze chansons d’Hank Williams. On ne compte plus le nombre de groupes de country qui reprennent quotidiennement les chansons du « Shakespeare hillbilly ». De leur côté, Leonard Cohen, Johnny Cash, Waylon Jennings et Moe Bandy ont tous mentionné le nom d’Hank Williams dans une de leurs chansons, le clin d’oeil le plus touchant restant probablement ce titre de Kristofferson, If you don’t like Hank Williams, you can kiss my ass. Parmi les élèves du maître, il faut aussi citer le jeune Dylan qu’on entend reprendre Lost highway avec Johnny Cash dans un film méconnu de 1966, Eat the document la même chanson ayant, selon la rumeur, inspiré Dylan pour Like a rolling stone. Autre lieu de prédilection où le fantôme d’Hank Williams aime errer : le Nebraska de Bruce Springsteen.
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