Après une touchante première partie pop-folk, les trois musiciens de HandOverHand sont venus gratifier le public du Café de la Danse de leurs déflagrations sonores.
Les festivités ont commencé tôt, ce lundi soir pluvieux de veille de Saint-Valentin. Pour échapper aux gouttes de pluie et aux vendeurs de roses plus échauffés que jamais, c’est dans l’enceinte intime du Café de la Danse parisien qu’il fallait se réfugier. Dès 20 heures, Wilfried*, chanteur français avec une étoile à côté du prénom, auteur il y a quatre ans d’un joli premier album, « Songs for Mum and Dad », est venu présenter, à un public bien sage et attentif, les comptines folk-pop de son répertoire ? un répertoire qui doit autant aux mélodies faussement faciles des Beatles qu’aux textes de Philippe Katerine, et des comptines qui évoquent autant les amours compliquées que les coccinelles. Entouré de gentils musiciens ? dont Arnaud Fleurant – Didier au piano pour une reprise, à la fin du set, du très chouette single « Qui est avec moi ? » -, Wilfried* offrit également une poignée de chansons inédites, à paraître sur un prochain nouvel album.
Quelques minutes plus tard, c’est HandOverHand qu’on retrouvait sur scène, c’est-à-dire le projet live de trois messieurs (Nicolas Laureau de Don Nino, Benoît Burello de Bed et Manuel Bienvenu), épaulés, pour l’occasion, par Olivier Mellano (déjà aperçu aux côtés de Christophe Miossec ou Dominique A) et du réputé Jean-Michel Pires (The Married Monk, Sébastien Schuller) à la batterie. Une collaboration inédite, née du désir des trois musiciens de promener, six soirs de suite et dans toute la France, une création collective dans laquelle chacun revisiterait le répertoire de l’autre ? et tout le monde serait content. D’ailleurs, tout le monde fut bien heureux de se laisser happer par les déflagrations soniques et sonores du quintet, agençant une musique autant cartésienne qu’émouvante, géométrique et déraisonnable en même temps, virtuose et modeste à la fois, proche de Mogwai ou Tortoise pour ses expérimentations, de Sébastien Tellier pour ses échos « brian eno-esques ». Pendant plus d’une heure, wurlitzer et guitares distordues se sont donc mêlés pour constituer un impressionnant ensemble de couches musicales, souvent sombre mais jamais angoissant, fait de contrastes et de désaccords comme on en entend rarement ici, mais souvent chez la clique montréalaise du label Constellation.
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