Le leader des Walkmen enfile un costard de crooner pour une échappée solitaire. Critique et écoute.
Après plus d’une décennie au service du rock mélancolique, les Walkmen ont annoncé leur mise en “pause extrême” en novembre. Dans la foulée, trois membres du groupe ont démarré des carrières solo. Parmi eux, Hamilton Leithauser, chanteur habité, en profite pour assumer une envie surprenante – se rêver disciple de Frank Sinatra.
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Le guitariste des Walkmen Paul Maroon traîne son spleen lancinant sur la plupart des morceaux, apportant un contrepoids bienvenu à l’exaltation ambiante. Là où d’autres envisageraient l’exercice de l’album solo comme un monologue revanchard, Hamilton Leithauser ne peut pas s’empêcher d’ouvrir la porte à ses amis multi-instrumentistes (Richard Swift, la chanteuse des Dirty Projectors, un Vampire Weekend, un Fleet Foxes), ni de garnir de luxueux arrangements ses chansons euphoriques. Cet album a beau s’appeler Black Hours (“les heures noires”), le sourire radieux de la pochette dit tout le contraire.
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