Les Canadiens continuent de marier songwriting folk et orchestrations vertigineuses. Critique.
En 2012, le single Full Circle justifiait presque à lui seul de chérir Half Moon Run sans aucune retenue. Trois ans plus tard, les folk-songs des quatre Canadiens ne changent pas radicalement : leur habillage y est juste un peu rehaussé par la production ambitieuse de Jim Abbiss (Arctic Monkeys, Adele).
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On y retrouve avec une joie égale leur intérêt certain pour les ambiances contrastées, partagées entre des cavalcades teintées d’électricité et de cuivres (Consider Yourself), des complaintes à l’élégance radieuse (Hands in the Garden) et un minimalisme acoustique entourant amoureusement un songwriting délicat (Devil May Care).
Sun Leads Me on, enregistré entre Montréal et un séjour de surf en Californie, assure ainsi brillamment la relève du pourtant déjà très acclamé Dark Eyes. Avec ses refrains séduisants et ses quelques arrangements empruntés à la musique électronique, il sait aussi s’en distinguer.
Certes, on perçoit encore les influences de Patrick Watson ou de Radiohead, mais Half Moon Run a l’art d’emmener ses compositions dans des détours singuliers, haletants, constamment accessibles, nous embarquant dans une musique que l’on croirait rêvée plutôt qu’écrite.
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