Parce qu’ils ont grandi non loin de Dublin mais qu’ils ont la West Coast attitude, parce que leurs guitares sont plus bronzées que leurs bras, leurs c(h)œurs plus ensoleillés que leurs cieux, les jeunes et méconnus Irlandais de Hal vont forcément être comparés aux plus populaires et plus vieux Thrills. Les deux groupes partagent en […]
Parce qu’ils ont grandi non loin de Dublin mais qu’ils ont la West Coast attitude, parce que leurs guitares sont plus bronzées que leurs bras, leurs c(h)œurs plus ensoleillés que leurs cieux, les jeunes et méconnus Irlandais de Hal vont forcément être comparés aux plus populaires et plus vieux Thrills. Les deux groupes partagent en effet un sens de la mélodie et une éducation musicale de qualité. Tous deux sont diplômés d’une école imaginaire dont les instituteurs porteraient des noms en « on » (Harry Nilsson, Brian Wilson, Van Morrisson) et le proviseur un nom en « or » ? Phil Spector. Et il pourrait être fier en entendant le dernier single de ses jeunes élèves, le lumineux Play the Hits. C’est le diptyque Sunflower et Surf s up des Beach Boys qu’on reconnaît dans ses arrangements incroyables et son patchwork de chœurs éclatants ? il suffit de fermer les yeux entre la quarante-et-unième et quarante-huitième seconde du morceau pour se retrouver dans un bac à sable avec Brian Wilson.
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Plus loin, c’est le fantôme d’Emitt Rhodes, donc de McCartney, qu’on entend planer sur Keep Love as Your Golden Rule, un titre bouleversant, exalté par une production chaude et rare, qu’on retrouve également sur le premier single. Entendu il y a déjà un an, l’impeccable Worry about the Wind ? un hommage à Rick Danko du Band ? avait déjà suscité de folles espérances. Retrouvé aujourd’hui en plein milieu de l’album, il est la cerise sur le gâteau, le coulis dans la faisselle. Si, en anglais, Hal ne signifie rien, c’est néanmoins le nom qu’avait donné Kubrick à l’ordinateur de son 2001 : L’Odyssée de l’espace en remontant d’un cran dans l’alphabet chaque lettre du sigle IBM. Dans le film, l’ordinateur prenait alors le pouvoir sur l’humain. Dans le disque, la musique fait exactement la même chose.
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