” Hag seed est de ces disques qui vous laissent après la dernière note épuisé et heureux à la fois”, s’enthousiasme le rédacteur de la biographie de Thirty Ought Six. Pour ce qui est de l’épuisement, on confirme. Le hardcore de ce power-trio enfile la tenue réglementaire du genre, celle dessinée et popularisée par les […]
» Hag seed est de ces disques qui vous laissent après la dernière note épuisé et heureux à la fois », s’enthousiasme le rédacteur de la biographie de Thirty Ought Six. Pour ce qui est de l’épuisement, on confirme. Le hardcore de ce power-trio enfile la tenue réglementaire du genre, celle dessinée et popularisée par les Stooges puis par Hüsker Dü : des chansons où les textes sont dits la gorge serrée, tailladées en lambeaux à coups de guitares en verre pilé, intransigeantes avec la rythmique et transpirant cette colère caractéristique du rock fermenté dans les villes industrielles. Ici, dans cette musique à bout de souffle, le sourire est en berne, il le serait à moins. Les textes de ce rock à fort caractère social mettent à nu des plaies profondes, celles des espoirs ruinés, des vies fissurées dans la proche banlieue de Portland, le charmant siège « social » de Nike dont on connaît les climats délétères et les nuits glaciales depuis les longs plans-séquences de My own private Idaho.
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