Dès leur teigneuse enfance, la gaine Dix-Huit Heures de la maîtresse laissait songeuses les gouapes de Penthouse. Tout en humectant, sous les bureaux, les pages de leur magazine fétiche (au point d’en avoir adopté le nom), se dessinait pour eux une adolescence aux effluves fétides. Depuis, livres (peu, sinon spécialisés), bourbon (quelques hectolitres), organes sexuels […]
Dès leur teigneuse enfance, la gaine Dix-Huit Heures de la maîtresse laissait songeuses les gouapes de Penthouse. Tout en humectant, sous les bureaux, les pages de leur magazine fétiche (au point d’en avoir adopté le nom), se dessinait pour eux une adolescence aux effluves fétides. Depuis, livres (peu, sinon spécialisés), bourbon (quelques hectolitres), organes sexuels (de tous types) sont passés entre leurs doigts. Puis vinrent guitares et amplis, basses et batteries et poisse infinie. Obscène, exacerbé, quelquefois peine-à-jouir, mais régulièrement grandiose, Gutter erotica est une hystérie. Hystérie de sexe sale, de masturbation laborieuse, de guitares pourries et de cris de cochons. Soit treize chansons gueulardes et délirantes (Charlie Finke au bord du vomissement sur The Beauty in the beast), teintées de désirs pas très catholiques, rappelant immanquablement le Nick Cave du Birthday Party pour sa noirceur biblique (White coal, Widow’s chagrin), Jesus Lizard pour les envies pressantes (Harmonic surf spastic) et Gallon Drunk pour son blues salace et bestial. Ici, pas de mélodies saugrenues ou
de riffs révolutionnaires. La révolution plane dans les atmosphères, instinctives, blues et trash, saturées de vice, d’amour et de chagrins alcooliques.
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