Dans la lignée de Sexy Sushi, ces parisiens décalés s’amusent comme des cinglés en torturant les règles du bon goût. Surprise : ils seront en concert aux Bars en Trans de Rennes.
Ils sont finalement rares, même aux confins de l’absurde sur internet, à revendiquer le laid, le ringard, le naze total. Chez les hipsters, c’est la saison : bientôt les fêtes et leur lot de gros pulls à l’ironie couverte de rennes, de bonhommes de neige et de canards sauvages. Pour Salut C’est Cool, c’est Noël toute l’année. Leurs morceaux s’appellent Je suis une poule, Révélations mystiques ou encore Blues allemand. Presque au hasard, on vous fait écouter La purée ci-dessous, avec son clip qu’on ne juge pas nécessaire de commenter. Voyez plutôt.
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Le mauvais goût comme mantra, la honte comme énergie et le DIY comme unique savoir-faire : la gêne paraitra totale aux plus sensibles, et si la transgression ne dépasse souvent pas le stade du potache, il y a ici une vraie secousse, une vraie violence dans cette esthétique du n’importe quoi. « Notre matière est une multitude de planètes. J’ai compris la vision quantique à échelle macroscopique. Vous le sentez, oui ? Nous sommes tous des galaxies. » Voilà le genre de choses très belles qu’on peut entendre dans ces morceaux de l’enfer, entre une recette de cuisine et une histoire impliquant un jardinier magicien.
Gabbers du dimanche, tecktonik killers arriérés, fans de tuning et de techno belge, eurodancers white trash : mais qui sont vraiment ces étudiants en art complètement cinglés, ne respectant rien sinon leur obsession de la dérision ? S’il fallait trouver des maitres à penser à Salut C’est Cool, on penserait évidemment aux Nantais de Sexy Sushi, inventeurs d’un genre electro et bordélique, punk et poétique, basé sur un je-m’en-foutisme conscient de la vanité de toute chose. La métaphysique du rire comme fondement d’une pop décomplexée à l’extrême, jouissive et tranquillement désespérée… il fallait quand même y penser.
Allez donc faire un tour sur leur page Facebook, leur compte Youtube ou leur site internet. Tout y est délibérément cheap et clairement laid. Vous y trouverez donc des choses bizarres, dont un premier « album » logiquement titré The very best of et un deuxième nommé… Le deuxième album. On a décidément l’impression qu’on se moque de nous. Raison de plus pour rire et se réjouir de façon frénétique.
Concert le 7 décembre à Rennes (Bars en Trans) et le 15 mars à Paris (Maroquinerie)
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