Certains le présentent déjà comme une version masculine de Lana Del Rey, d’autres comme le nouveau Gotye. Mais qui est cet Australien bien entouré, crooner à la voix blessée ?
Josef Salvat a ce qu’on appelle « une gueule ». Pas vraiment beau, mais un visage anguleux, un regard préoccupé et une prestance aussi lointaine qu’intense. Ses premiers morceaux sont d’ailleurs un peu comme ça, faits de pentes escarpées et de refrains sinueux, d’une pesanteur poignante et d’une certaine légèreté. Dans son premier clip, pour la chanson This Life, Josef Salvat est ainsi logiquement sur la route mélancolique des souvenirs de l’enfance.
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Il faut dire que cet Australien de Sydney était, il y a peu de temps encore, étudiant en droit. Depuis, il a pris la route de l’Angleterre, où le producteur Rich Cooper s’est chargé de l’accueillir. Celui qui a déjà travaillé avec Kanye West, Razorlight ou encore Mumford & Sons a donc repéré ce crooner à la voix blessée, ses ambiances electro-instrumentales en clair-obscur ; un peu comme si Jeff Buckley, revenu de parmi les morts, trouvait dans l’artisanat futuriste de James Blake de quoi survivre en tant que véritable songwriter.
Côté communication, les nouveaux amis de Josef Salvat sont ceux ayant fait mousser Lana Del Rey récemment, comme le souligne un article du Guardian qui voudrait déjà voir en l’Australien le « Gotye de cette année ». Musicalement, la comparaison n’est certes pas complètement absurde, et ce qu’on sait du garçon laisse effectivement planer comme une impression de hype en gestation, voire une visée mainstream – qui sait ?
L’avenir de Josef Salvat n’est cependant pas tracé d’avance et, à l’heure qu’il est, ce genre de considérations importent peu. Le plus intéressant dans tout ça reste en effet les deux premiers morceaux de ce garçon inspiré, au regard sombre : This Life et Hustler feront peut-être effectivement le tour du monde et de l’Internet, mais ils traîneront surtout un bon moment dans nos têtes.
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