L’Ouest de la France continue de frapper fort. Le nouvel ep de ces Niortais promet un avenir radieux à Colours in the Street, groupe français de pop anglaise.
De grands destins se dessinent dans la pop française. De plus en plus jeune, de plus en plus audacieuse, cette nouvelle scène chante sans complexes en français, quand elle ne finit pas de perdre son accent pour un anglais parfait, lorgnant, rêveuse, vers l’autre côté de la Manche – quand ce n’est pas directement la lune qu’elle semble viser. On s’habitue donc à recevoir, peu à peu et depuis un moment maintenant, quantité d’ep plus excitants, plus aventureux, plus soignés les uns que les autres.
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Alors que 2013 restera l’année des premiers albums de Juveniles, La Femme, Granville ou encore The Popopopops, l’Ouest de la France nous réserve encore de grosses surprises. Dans ce vivier qui semble inépuisable, on trouve donc Colours in the Street, tout juste débarqué des rues de Niort, dans les Deux-Sèvres. Pas encore celle du premier album, cette année sera toutefois celle d’un certain envol pour ces gamins précoces d’à peine vingt ans : déjà lauréats du tremplin d’une marque de pastis, ils sortent ces jours-ci un nouvel ep, avant de prendre la route pour une tournée avec les Naive New Beaters.
A peine ses membres ont-ils finit leur croissance que le groupe a déjà beaucoup d’un grand : Paper Child est un ep étonnant, très maîtrisé, à la croisée de Foals et d’Alt-J. Des premiers, Colours in the Street a compris la malice retenue et les guitares kaléidoscopiques ; des seconds, cette chaleur et cette rondeur dans la voix, cette fluidité et cette souplesse dans la structure de chansons qui sont autant de tubes. Paper Child, Your Round, Triangle et Easy sont ainsi toutes singulièrement efficaces, entêtantes, réussies.
Tellement réussies qu’on ne peut que penser au destin de l’autre groupe anglais qu’on entend derrière chaque mesure : ces remplisseurs de stades de Coldplay. L’avenir des jeunes Niortais n’est évidement pas tracé, et on évitera soigneusement les procès d’intentions. On n’hésitera pas, par contre, à écouter en boucle cet ep plein de belles couleurs, promettant un avenir radieux à Colours in the Street.
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