Grinderman, nouveau projet rock réunissant Nick Cave et quelques-uns de ses acolytes des Bad Seeds, se donne à voir sur lesinrocks.com avec le clip de No Pussy Blues, extrait de l’album éponyme du groupe.
Ouvrir grand les fenêtres, faire rentrer un peu l’air frais, faire disparaître cette odeur de renfermé, de vieilles clopes et de bouteilles vides : c’est sans doute l’idée qui a traversé l’esprit du prêcheur Nick Cave au moment de monter son nouveau projet, Grinderman. Depuis plus de 20 ans, et ce après l’épisode séminal de The Birthday Party, son premier groupe, la musique de Nick Cave a évolué aux grés du casting de son groupe, The Bad Seeds, véritable pépinière de musiciens aux goûts très surs.
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C’est avec trois des musiciens de la dernière incarnation de The Bad Seeds que l’ami Nick s’est encanaillé : Martyn P. Casey, Warren Ellis (également à l’ uvre chez les Dirty Three) et Jim Sclavunos. Pour ne pas répéter les mêmes schémas – ce qui aurait été la plus grossière erreur de ces musiciens qui se connaissent par c’ur ? ces quatre là se sont enfermés une semaine en studio à Londres, laissant libre court à toutes les dérives instrumentales possibles afin de trouver un nouveau son, une identité propre à Grinderman. Ce faisant, Nick Cave a donc laissé son costume de songwriter principal au vestiaire, Martyn, Warren et Jim participant activement à l’écriture de nouvelles chansons.
L’autre porte de sortie pour Nick Cave, c’est d’avoir délaissé le piano pour la guitare, donnant ainsi à Grinderman un coté brut, voire garage, et à ces nouvelles chansons des contours plus flous, ouverts à toutes les improvisations. Car Grinderman est assurément un groupe de rock. Et forcément, un excellent groupe de rock. Difficile de ne pas penser, au premier abord, à The Birthday Party justement : même folie, même rage, même envie d’en découdre comme si ces quadras (bientôt quinqua) avaient décidé de retrouver leur vingt ans.
Hormis l’immonde pochette de l’album, pas une faute de goût ici : dés l’introductif Get it on, ce sont les aboiements gutturaux de Nick Cave qui nous accueillent, un rappel à l’ordre, une dernière sommation avant de s’engouffrer dans une transe saturée et envoûtante. No pussy blues enchaîne dans une frénésie noise et moite qui devrait faire rougir de plaisir tous les fans du Jon Spencer Blues Explosion première époque. Si l’album sait par moment réduire le tempo, le climat reste toujours inquiétant, tourmenté, jusqu’au final Love bomb, dernière charge du quatuor.
A l’heure où les Stooges ou les New York Dolls publient un nouvel album avec plus ou moins de réussite, ce nouveau projet de Nick Cave est à lui seul une bonne raison de ne pas laisser ce genre de musiciens croupir à l’hospice. En attendant de les découvrir sur scène, lesinrocks.com vous propose de découvrir le clip de No pussy blues.
– www.myspace.com/grinderman
– www.mute.com
– Concours Grinderman : gagnez un voyage à Londres pour voir le groupe en concert.
Avec l’aimable autorisation de Mute Records
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