On peut en rire, mais qui d’autre écrit des bombinettes pop de cet accabit ? Chronique du huitième album du U2 des djeuns.
[attachment id=298]21st Century Breakdown est le huitième album de Green Day, mais c’est surtout le premier après American Idiot. Avec douze millions d’exemplaires vendus, ce disque a propulsé le groupe dans une autre dimension : désormais, Green Day, c’est le U2 des djeunes. Pour répondre aux attentes engendrées par un tel statut et donner un digne successeur à leur opéra punk multiplatiné, les Californiens ne pouvaient faire moins qu’un nouvel album concept.
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21st Century Breakdown raconte donc le destin de Gloria et Christian, deux jeunes tourtereaux égarés dans l’Amérique d’aujourd’hui. Le glissement est significatif : à travers le personnage de Jesus of Suburbia, Billie Joe Armstrong était au centre d’American Idiot, avec ses doutes, ses colères, son ambition. Cette fois, la vedette, ce sont les fans. Le résultat est forcément un disque moins personnel, auquel manque parfois le souffle intime et désespéré d’un Boulevard of Broken Dreams.
En revanche, si les pics sont moins hauts, ils sont plus nombreux : comment choisir un single parmi tant de tubes en puissance ? See the Light, entre les Who et AC/DC ? La gigantesque power-ballad 21 Guns ? Le classique punk Murder City ? Car sur 21st Century Breakdown, Green Day élargit considérablement sa palette. Clash, T.Rex, Cheap Trick, Aerosmith, Weezer, Foo Fighters… Green Day fait tout, excelle en tout, et se place non plus en seul héritier du punk mais plus largement en champion d’un rock classique, festif et rebelle, d’un rock qui fait frémir les filles et ragaillardit les garçons. Le rock’n’roll.
Album : 21st Century Breakdown (Warner)
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