Le deuxième album séducteur de jeunes gens nerveux.
Certes, l’ouverture en fanfare du deuxième album des Londoniens (Science in Violence, ou la charge de la brigade légère) évoque jusqu’à un mimétisme troublant l’acuité de Jam (avec de gros bouts du déhanchement des Kooks dedans).
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Il convient d’écouter les onze chansons, et de résister aux deux formidables pièces qui débutent le disque (grandes compositions, guitares inventives, vocaux nuancés). Car la synthèse – souvent habile – de mod-rock en direct du garage et des tentations pop n’échappe pas toujours à la redite, comme si le groupe, confondant vitesse et pertinence, balançait par-dessus les moulins breaks et rythmes pour créer un rideau de fumée, sans résister parfois à l’emphase, comme dans cet hommage maladroit à Mike Tyson (The General).
Mais lorsque les Rifles se résolvent à la simplicité (History, fausse ballade, mais vrai hit en puissance, ou le tourneboulis de guitare de Winter Calls, qui doit faire dresser un sourcil à Johnny Marr), on saute du lit pour saluer ces poids coq en route vers la ceinture de champion.
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