L’Allemagne est devenue un carrefour improvisé entre des courants d’air apparemment opposés. Adeptes des rapprochements géographiques insensés, les Jazzanova ont investi la musique latine et Stefan Shantel semble obéir à la même mission. Alors que Señor Coconut est parti implanter son electronica au Chili, lui a décidé d’emménager à Tel-Aviv le temps d’un enregistrement. Loin […]
L’Allemagne est devenue un carrefour improvisé entre des courants d’air apparemment opposés. Adeptes des rapprochements géographiques insensés, les Jazzanova ont investi la musique latine et Stefan Shantel semble obéir à la même mission. Alors que Señor Coconut est parti implanter son electronica au Chili, lui a décidé d’emménager à Tel-Aviv le temps d’un enregistrement. Loin d’être un vulgaire voleur de couleurs, Shantel a préféré l’immersion à l’imitation. Sa house capiteuse (Crystal), sa douce mélancolie (Tiens) transpirent le voyage en Orient par tous leurs pores.
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Avec sa succession de tendres et entêtantes complaintes ? Want, Inside ? et d’instrumentaux fiévreux, Great delay parvient à esquiver toute la banalité souvent rencontrée par la scène downtempo. Par sa subtilité, cette tentative de dépaysement écrase nombre de projets où exotisme rime avec mercantilisme. « Il faut être attentif pour saisir les propos de ma musique », prévient Shantel. Normal, elle reste sur le qui-vive, toujours prête à fuir l’ennui.
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