Avec ce huitième album, les Têtes Raides continuent de donner à la chanson française les allures conviviales d’une auberge espagnole. Grattant toujours le poil dans le mauvais sens, les sept mercenaires évitent l’écueil des recettes éculées pour vivre leur propre aventure acoustique et pétillante une grande partie du disque, se branchant parfois sur l’électricité la […]
Avec ce huitième album, les Têtes Raides continuent de donner à la chanson française les allures conviviales d’une auberge espagnole. Grattant toujours le poil dans le mauvais sens, les sept mercenaires évitent l’écueil des recettes éculées pour vivre leur propre aventure acoustique et pétillante une grande partie du disque, se branchant parfois sur l’électricité la plus crue avec Noir Désir pour complices de barricades (L’Identité). L’ensemble évoque volontiers un grand vide-grenier où Brassens calmerait les excès de Brel, où Bobby Lapointe dériderait Fréhel, où Montmartre accueillerait à bras ouverts les violonistes tsiganes et les marins bretons. Et c’est dans leur registre usuel que les Têtes Raides arrivent encore à nous surprendre, lorsqu’ils racontent un Hexagone déboussolé mais plein de saveurs, plein de questions grises, de réponses irisées et d’amis effervescents (Yann Tiersen, Jean Corti). A la fois ouvert à tous vents et bien calé près de l’âtre, ce disque prouve que les bonheurs humanisés existent encore.
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