Grace Jones sortira ses mémoires à la fin du mois. Un livre dans lequel Nicki Minaj, Miley Cyrus ou encore Rihanna en prennent sévèrement pour leur grade.
Le 29 septembre prochain, Grace Jones sortira ses mémoires sous un titre surréaliste que n’aurait pas renié Magritte : I’ll Never Write My Memoirs. Comme le relève Pitchfork, un extrait du livre a été publié sur le site de Time Out. Et la chanteuse jamaïcaine en profite pour donner son sentiment sur les plus grandes pop stars de la planète. Elle regrette notamment le manque d’originalité de certaines artistes et considère que certaines ont clairement copié son style :
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« Les modes et les tendances reviennent sans cesse et certaines personnes t’ordonnent de les suivre. C’est quelque chose de très présent en ce moment : ‘Sois comme Sasha Fierce, sois comme Miley Cyrus, deviens comme Rihanna, Lady Gaga, Rita Ora ou Sia. Sois comme Madonna !‘ Moi je ne pourrai jamais être comme elles… Sauf si l’on considère le fait qu’elles se comportent déjà comme moi je le faisais. J’ai tellement été copiée par toutes ces personnes qui ont engrangé des fortunes que les gens pensent que je suis riche. La différence, c’est que je faisais les choses pour l’excitation de la nouveauté. Pas pour l’argent. »
Un petit tacle porté à la gorge de Rihanna arrive rapidement :
« Rihanna a reproduit la séquence de body-painting que j’avais réalisée avec Keith Harring… Mais là où il peignait directement sur mon corps, elle utilise une combinaison. Toute la différence se situe à ce niveau. Elle impose une barrière entre la peinture et sa peau. Je ne sais même pas si elle se rend compte que ce qu’elle fait vient de moi. Ses stylistes doivent être au courant en tout cas. Ils connaissent l’histoire »
Sur le plan de la légitimité artistique, Grace Jones cible surtout des chanteuses « médiocres » comme Nicki Minaj ou Miley Cyrus et remet en cause le caractère subversif de leur démarche :
« Elles s’habillent comme si elles remettaient en cause les normes. Mais au final ? Oorter ces vêtements, adopter ces postures, révéler ces tatouages et ces poitrines..Tout cela est devenu la norme.[…] Les gens paient pour les voir sans réellement y prêter attention. Si c’est ce qu’elles désirent, très bien ! Mais la route qu’elles empruntent ne mène nulle part. »
Sans la nommer, Grace Jones affirme également avoir refusé une collaboration avec « l’une de ces artistes qui sont arrivées après moi » . Hors de question pour l’interprète de Libertango de voir une autre s’accaparer tout ce qu’elle a construit « pour l’associer à son image de marque ». Selon Jones, le principal problème des chanteuses comme Minaj ou Cyrus reste qu’elles n’ont aucune vision sur le long terme :
« Elles oublient qu’une fois que tu es rentré dans ce tourbillon, tu dois ensuite combattre tout le système qui s’organise autour de toi pour te figer dans cette posture subversive qu’elles revendiquent. Il y aura toujours quelqu’un pour remplacer leur rôle, très rapidement. Une nouvelle version, plus folle, plus bruyante. Donc sans aucun plan sur le long terme, tu n’es qu’une passade, une mode éphémère, l’actualité d’hier. »
Dans un dernier accès de mégalomanie teintée de bon goût, Grace Jones conclut le passage en affirmant qu’elle se considère comme un professeur. Elle en profite pour citer certains de ses meilleurs élèves parmi lesquels figurent Kanye West, FKA twigs, Lady Gaga, Madonna, Annie Lennox ou encore Katy Perry,
{"type":"Banniere-Basse"}
