Mené par l’iconoclaste Isaac Brock, Modest Mouse sévit depuis une bonne dizaine d’années dans les marges du rock indé américain, louchant sur tout ce que l’Amérique a apporté de déviances musicales ; une œuvre qui aura marqué les esprits outre-Atlantique, mais qui peine encore à trouver un public en France. Avec son lot de bonnes […]
Mené par l’iconoclaste Isaac Brock, Modest Mouse sévit depuis une bonne dizaine d’années dans les marges du rock indé américain, louchant sur tout ce que l’Amérique a apporté de déviances musicales ; une œuvre qui aura marqué les esprits outre-Atlantique, mais qui peine encore à trouver un public en France.
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Avec son lot de bonnes et mauvaises nouvelles, Goods News for People Who Love Bad News, sixième album du groupe ? et deuxième à paraître sur une major après le contemplatif The Moon & Antarctica ? devrait sûrement faire évoluer cette triste situation. Si l’introductif World at Large laisse penser que ces vétérans se sont rangés des excentricités passées en suivant sagement la pop psychédélique et gentiment prétentieuse de groupes comme Mercury Rev, le relief devient heureusement plus escarpé par la suite.
Dans ce labyrinthe, on passe des grooves teigneux hachurés de guitares vivaces (Bury Me with It, The View) à des orchestres de fortune, fomentés en compagnie des vénéneux Dirty Dozen Brass Band, sur lesquels plane l’ombre tutélaire de Tom Waits (The Devil’s Workday ou le parfaitement nommé Bukowski). Des oasis pop (Float on, Ocean Breathes Salty) parsèment ce dédale halluciné, rajoutant à la confusion d’un album dans lequel une boussole et une carte sont souvent nécessaires.
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