Le terme de songwriter recouvre généralement deux acceptions. D’un côté le génie pur, espèce rare ; de l’autre, cas largement majoritaire, l’artisan. L’artisan, figure de l’honnête homme, fabrique ses chansons estampillées “saveurs d’autrefois”, seul et à la force de ses doigts. A Manchester, les songwriters poussent comme le chiendent entre les tombes des glorieux aînés […]
Le terme de songwriter recouvre généralement deux acceptions. D’un côté le génie pur, espèce rare ; de l’autre, cas largement majoritaire, l’artisan. L’artisan, figure de l’honnête homme, fabrique ses chansons estampillées « saveurs d’autrefois », seul et à la force de ses doigts. A Manchester, les songwriters poussent comme le chiendent entre les tombes des glorieux aînés et John Bramwell est l’un de ces héritiers en pagaille, cousin des Doves ou frangin (probablement jaloux) de la perle Badly Drawn Boy.
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Au fil de ses trois albums, I Am Kloot s’est affirmé comme un bon artisan : pas vraiment de génie chez lui, mais son folk aigre-doux, son rock mélodique ont ponctuellement laissé deux ou trois belles marques sur quelques esprits, même les plus exigeants. Dans la même veine boisée, bleue et sans mystère, que ses deux prédécesseurs, ce Gods and Monsters ne révélera sa grâce sobre qu’aux plus patients. Les vignettes harmonieuses s’enchaînent ainsi sans grande aspérité ni grande révolution, mais avec quelques passages (No Direction Home, Sand & Glue ou I Believe) en apesanteur.
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