“You fucked up you bitch, you fuckin’ nazi whore ” (“T as merdé, salope, putain de radasse nazie “) Début 90, le cri de guerre est lancé. En guise d’acte de naissance de Ween, les deux faux frères Gene and Dean Ween livrent le premier manifeste de punk mongolofrène. Au menu : paroles débiles, riffs […]
« You fucked up you bitch, you fuckin’ nazi whore » (« T as merdé, salope, putain de radasse nazie « ) Début 90, le cri de guerre est lancé. En guise d’acte de naissance de Ween, les deux faux frères Gene and Dean Ween livrent le premier manifeste de punk mongolofrène. Au menu : paroles débiles, riffs crasseux et mélodies instinctives pour chansons à tendance psychotique. Aujourd’hui réédité en version remasterisée et enrichi de trois inédits, God Ween Satan, enregistré dans un salon par le Rollins Band Andrew Weiss, continue de faire figure d’ovni : vingt-neuf titres au son lo-fi (une brèche dans laquelle s’engouffreront sans vergogne Sebadoh et Beck), de l’hymne punk teenage décérébré (You Fucked up, Common Bitch) à la parodie de Prince (L.M.L.Y.P.), en passant par la ritournelle traditionnelle viciée, torturée (Up on the Hill).
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Même si ce premier album n’atteint pas les sommets de Chocolate & Cheese (1994), le son est là, le processus aussi. Ween continuera d’explorer la culture populaire, de la country au prog-rock, passant parfois de l’un à l’autre dans le même morceau, tout en se payant le luxe de sonner Ween dès les premières mesures. Au-delà de l’apparence goguenarde et de l’esprit potache, Ween fait penser à deux cousins germains de Beavis et Butthead, qui auraient ingurgité jusqu’à s’en faire vomir les refrains de l’Amérique pour les livrer pervertis et malsains.
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