Springsteen, Jakob Dylan, Josh Homme, Chris Shifflet, Ryan Adams : toute l’Amérique s’est donné rendez-vous sur le nouvel album de Jesse Malin. Un beau disque assurément, mais qui dans ce déluge d’identités fortes peine un peu à trouver la sienne. On pense de fait à un Springsteen qui aurait retrouvé le goût du vent, à […]
Springsteen, Jakob Dylan, Josh Homme, Chris Shifflet, Ryan Adams : toute l’Amérique s’est donné rendez-vous sur le nouvel album de Jesse Malin. Un beau disque assurément, mais qui dans ce déluge d’identités fortes peine un peu à trouver la sienne. On pense de fait à un Springsteen qui aurait retrouvé le goût du vent, à un Tom Petty des quartiers torves, mais rarement en l’occurrence au Jesse Malin libéré de The Fine Art of Self Destruction ou The Heat. Même les absents arrivent à faire un peu d’ombre au maître de céans, comme sur ce Black Haired Girl où il nous parle de week-end de sept jours avec un accent du Queens digne de Johnny Thunders, ou quand il prend les intonations nasales d’un Neil Young urbain sur le bien nommé Bastards of Young repiqué au fabuleux Tim des Replacements de Paul Westerberg, eux aussi omniprésents d’ailleurs’ Trop d’Amérique, en somme, tue l’Amérique. Et malgré d’insignes qualités mélodiques et sensibles, Glitter in the Gutter n’arrive pas à dominer le brouhaha trop pétulant de ses convives. Khrouchtchev, là, aurait tapé de la Converse sur la console de mixage, avant d’entonner en solo de magnifiques Don’t Let Them Take You down ou Lucinda.
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