Toute la verve de Katerine au service de la voix excentrique de l’actrice
Après le carton commercial de son dernier album, Katerine aurait pu battre le fer chaud et dupliquer au plus vite la formule du tube Louxor. Au contraire, le succès semble avoir suspendu un temps sa carrière. Il lui aura fallu pas moins de quatre ans pour écrire et composer un album en entier – après avoir papillonné avec beaucoup de monde, de Tekki Latex à Christophe Wilhem. Et encore pas pour lui, mais pour la plus improbable des interprètes, Arielle Dombasle. La réussite de l’album tient à sa double nature : à la fois vraiment un nouvel album de Philippe Katerine (produit par Gonzalez comme Robots après tout), pas du tout un cacheton cynique composé à la va-vite en pensant à autre chose ; et en même temps un disque sur-mesure pour Arielle Dombasle, vociférations de Castafiore androïde comprises. Dans ce registre Barnum, le single Extra-terrestre est beau comme la rencontre de Klaus Nomi et Dany Elfman dans un remake de La Soupe aux choux relooké par Lichtenstein. Le tonitruant Neandertal relit Richard Gotainer aux stromboscopes de l’electro-clash. Eric Satie s’invite sur Poney rose, tandis que Monseigneur ou Saint-Laurent sont des modèles de ballade pop sixties grand genre. L’auteur-compositeur Katerine réapparait donc inentamé dans sa verve. On attend désormais le retour de l’interprète.
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